Auto-entrepreneur ou comment devenir entrepreneur sans risque (ou presque)
Vous rêvez d’être votre propre patron, de créer votre job, celui que vous avez toujours souhaité exercer et qui vous correspond.
Cependant vous ne voulez pas tout hypothéquer, surtout en cette période de crise. Vous souhaitez surement garder une activité salariée afin de subvenir à vos besoins. Une sorte de test en grandeur réelle qui permet de gérer une transition en douceur et pourquoi pas, à terme, sauter le pas.
Comment concilier les deux? En devenant Auto-entrepreneur.
A partir de Janvier 2009, ce nouveau statut introduit par la LME (Loi de Modernisation de l’Economie) du 4 août 2008, va permettre de créer son entreprise en moins de temps qu’il ne faut pour y penser.
Que vous soyez étudiant, salarié, chômeur, retraité et même fonctionnaire, vous pouvez en bénéficier (tout le monde en fait). Il vous suffit pour cela de remplir un formulaire en ligne (un bon exemple de e-administration) ou papier et c’est fini. Plus besoin de se plonger dans les méandres de l’administration pour déclarer son activité auprès du registre du commerce et d’y passer des jours (et des nuits).
C’est donc un des meilleurs moyens pour tester et légaliser son activité Internet si votre blog ou votre site, voire votre activité de revendeur en ligne (eBay, Zlio…) vous rapporte des gains, le tout sans sortir l’arsenal administratif. Car en effet il est possible de devenir auto-entrepreneur dans tous les secteurs (à l’exception des secteurs réglementés).
C’est un bon tremplin pour le e-commerce qui devrait permettre l’émergence de startups à la française.
Les charges sociales s’acquittent forfaitairement (de 13 à 23% en fonction du type d’activité) et sont libératoires de tout le reste (TVA, IR et aussi Taxe Professionnelle pendant 3 ans). Plus de prise de tête avec les versements trimestriels, tout est compris. une fois ce forfait payé, c’est du net dans la poche.
De plus, si vous ne gagnez pas d’argent (à cause d’investissements qui vous mettent en déficit par exemple), vous ne payez rien. C’est presque sans risque.
Il existe toutefois deux grosses limitations:
- votre revenu fiscal de référence par part ne doit pas excéder 25195 euros. Difficile donc de cumuler une bonne activité salariée avec ce statut, sauf si vous avez beaucoup d’enfants :p
- le chiffre d’affaire réalisable est très limité: 80 k€ HT pour du commerce et 32k€ HT pour des services. Il faut donc bien prendre conscience que c’est un statut pour démarrer ou de complément.
Je ne vais pas redire ce qui a été bien mieux dit par certains. Vous trouverez pleins d’informations intéressantes sur le site de l’ACPE ou sur ceux des chambres régionales de commerce (ex le site de la CCIP pour Paris).
Je tiens à signaler que ce nouveau statut à été voulu et soutenu par le secrétaire d’état en charge des PME, Hervé Novelli. Je lui rends donc hommage car je pense que c’est une avancé énorme qui va permettre de créer des milliers de jeunes pousses. (Oui parce que c’est bien de critiquer mais il faut savoir reconnaitre les mérites des gens).