Avis école EEMI

Avis sur l’école EEMI : lettre ouverte à Xavier Niel

Copie d’une lettre envoyée le 21 août 2018 à Xavier Niel, fondateur de l’opérateur Free, mais aussi de l’EEMI, l’Ecole Européenne des Métiers de l’Internet, située place de la bourse à Paris. Un étudiant raconte le calvaire dont il a été victime, et le chantage que lui a fait subir cette école du web parisienne.

Cette lettre a aussi été adressée aux deux autres fondateurs iconiques de l’école, Jacques-Antoine Granjon de vente-privee.com et Marc Simoncini de Meetic, en même temps qu’une plainte auprès du procureur de la République.

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Ce qui est étrange dans cette affaire, c’est la faculté de l’EEMI, spécialisée dans les métiers d’internet, à faire supprimer les avis négatifs sur elle du jour au lendemain.

Sans réponse, l’étudiant a alors publié des avis négatifs relatant son expérience vécue, appuyés par des preuves factuelles qui soutiennent sa version des faits. Cependant, selon lui et ses captures d’écran, la proximité entre cette école et les grands noms de l’internet français qui l’ont fondé contribuerait à leur permettre de supprimer tous les avis négatifs postés sur internet au sujet de l’EEMI, l’Ecole Européenne des Métiers de l’Internet.

Il aurait décidé de saisir le tribunal civil pour demander réparation. Voici sa lettre ouverte.

Avis école EEMI
Avis école EEMI

Signalement des abus de l’Ecole EEMI de Paris

Iliad
A l’attention de M. Xavier Niel
16 rue de la Ville l’Evêque
75008 Paris

Vincennes, le 21/08/2018

Objet : Besoin d’aide – signalement d’abus de l’Ecole EEMI

Monsieur Xavier Niel,

Je soussigné Nicolas *******, étudiant demeurant à Vincennes, me permets en ce jour de vous faire part d’un signalement envers l’EEMI, Ecole Européenne des Métiers de l’Internet, située 28 Place de la Bourse à Paris. En raison de votre implication dans la fondation de cette école, et du fait que votre nom y soit très souvent associé, je trouve légitime le fait de vous interpeler concernant divers évènements ayant eu lieu en ce début d’année.

En effet, j’ai été victime d’escroquerie de la part de cette école ; mais également de diffamations, de menaces, ainsi que de chantage. Tout ceci a eu pour conséquences de m’avoir fait subir de fortes pressions psychologiques, dont certaines subsistent encore aujourd’hui :

J’ai choisi d’entrer à l’EEMI dans la perspective d’accomplir un cursus en 5 années : 3 années conduisant au grade « Bachelor » puis 2 années de master « manager des SI et du numérique » avec l’école GEM (Grenoble Ecole de Management), grande école avec laquelle l’EEMI avait un partenariat. Les 2 dernières années se faisant à Paris, dans les locaux de l’EEMI.

J’ai en ma possession une lettre signée par la directrice de l’époque, Mme Stéphanie *******, indiquant « nous proposons un cursus innovant en trois ans ainsi qu’une formation niveau master (4ème et 5ème années en alternance, en partenariat avec Grenoble Ecole de Management). » Ma lettre de motivation de l’époque va en ce sens et fait précisément mention de mon souhait de rejoindre l’école pour le cursus en 5 ans en partenariat avec GEM.

Le 2 janvier 2018, l’élève déléguée de ma classe de 3ème année, Camille *******, s’est aperçue que toutes les mentions relatives au master sur le site internet de l’école www.eemi.com avaient été supprimées. Grâce au site internet www.archive.org, il est par exemple possible de constater que la mention « manager des SI et du numérique » (le master promis par l’école lors de mon inscription) sur la page d’accueil du site a disparu courant décembre 2017. Des élèves présentement à GEM nous ont fait savoir que nos deux écoles allaient mettre fin à leur partenariat. J’ai a posteriori publié un message sur le groupe privé Facebook de ma promotion, dans lequel je relatais les faits dont j’avais pris connaissance le jour même, et lancé un débat dans lequel je me positionnais sur le fait que l’école eût à rendre des comptes.

J’ai ultérieurement contacté par téléphone GEM, et me suis entretenu avec Marie *******, la chargée d’Activité Commerciale de l’école. Cette dernière m’a assuré que l’EEMI (mon école) n’accueillerait plus les élèves de 1ère année de master (dont je devais faire partie), à compter de la rentrée prochaine. Elle m’a mêmement confirmé cette information par email. A ce moment-là, le directeur de mon école, M. Christophe *******, réfutait ces faits. Il n’a fait parvenir aucune annonce publique, et a juste expliqué à quelques personnes en privé que « le master était en passe d’évoluer ».

Il s’en est suivi un échange d’email entre le directeur de l’EEMI, mon père Olivier *******, et moi-même. Le directeur m’a exclu d’autorité le 14 janvier (par email), puis l’exclusion a ensuite été confirmée par un conseil de discipline tenu le 24 janvier.

Voici les motifs retenus par l’école figurant sur ma convocation à ce conseil de discipline : « 

  • Menaces proférées à l’encontre de la direction de l’EEMI
  • Diffusion d’informations erronées sur les réseaux sociaux et portant atteinte à l’image de l’EEMI
  • Incitation des étudiants de l’EEMI à porter plainte contre l’école »

Il s’agit ici de pures diffamations dans la mesure où je n’ai jamais proféré de menaces envers quiconque, ni diffusé d’informations erronées nulle part. La réalité est toute autre : le directeur, M. Christophe *******, avait pour objectif préalable à cette exclusion de me faire subir un chantage des plus odieux. Ce dernier était au courant de deux composantes qui m’animaient à savoir : ma peur vis-à-vis de mon père, et son envie coûte que coûte de me voir réussir mes études. Lorsque le directeur s’est rendu compte, via ma publication sur le groupe Facebook et l’email que je lui ai adressé, de mon effarement à la suite de la prise de connaissance d’arrêt du partenariat, il savait que je ne me laisserais pas marcher dessus, car il connaissait mon tempérament, mon intégrité, ainsi que mon envie tenace de continuer mes études en 4ème année au moyen de ce feu partenariat. Mon père a longuement essayé, en vain, de discuter avec lui de façon à ce que je puisse rester dans l’école ; et s’en est suivi une période de grande violence entre mon père et moi-même.

A la suite de mon conseil de discipline puis de mon exclusion, le directeur a pu mettre en œuvre son chantage : celui-ci exigeait me faire écrire une lettre manuscrite et signée, révisionniste, validée par sa personne, dans laquelle j’aurai dû avouer avoir menti et diffamé l’école. Puis, dans son souhait de m’accabler et de m’humilier, il exigeait que j’aille la lire devant les 9 classes de l’école, en présence d’un membre de l’équipe pédagogique dans le dessein de me chaperonner.

Je n’ai aucunement fléchi, car j’avais d’ores et déjà planifié de porter plainte contre l’école ; et le but de cette lettre aurait été, à mon sens et au vu des spécifications attendues (lettre manuscrite, signée…), de pouvoir se prémunir adéquatement du moment où j’aurai accusé l’école. En produisant cette lettre, le directeur aurait pu me faire passer pour un menteur qui revenait sur sa version de la vérité, aux yeux de la justice.

L’école a abusé de ma confiance, m’a fait venir sur de fausses promesses et payer 3 ans de scolarité pour rien. Je ne l’ai pas diffamée, et je me suis refusé à céder à son chantage et à m’humilier en niant la vérité.

J’ai subi d’autres pressions et humiliations. Ainsi, en plein cours, quelques jours avant mon exclusion, une intervenante nommée Abeline *******, nommée par le Directeur, s’est permis de m’insulter ouvertement devant le reste de la classe.

Je souhaite en tout état de cause que l’école me rembourse mes frais de scolarité : je suis rentré dans cette école en 2015 dans l’optique d’une sortie avec un bac +5 reconnu par l’état, car j’ai cru en ses promesses, et je me retrouve aujourd’hui sans rien ; pas le moindre diplôme, et 3 ans de frais de scolarité, soit un total d’environ 25.000 euros, perdus. Je revendique également d’entreprendre une demande de dommages-intérêts concernant le préjudice moral qui m’a été infligé, mais aussi pour le temps passé dans cette école réduit à néant. Je précise également que j’ai dû annuler le stage conventionné obligatoire de 6 mois qui devait commencer sous peu, et qui aurait été rémunéré à hauteur de 900 euros par mois.

Je vous précise avoir entrepris une demande d’aide juridictionnelle.

Aujourd’hui, je cherche uniquement à faire valoir mes droits, et étant un simple étudiant, je ne dispose d’aucun soutien financier, moral ou juridique.

Je joins à cette lettre :

  • La copie de la lettre d’inscription de 2015 faisant mention du cursus proposé en 5 ans en partenariat avec Grenoble Ecole de Management.
  • La copie de l’email de Marie ******* confirmant la fin du master à Paris.
  • La copie du compte-rendu de mon conseil de discipline, à travers lequel le directeur me fait chanter.

Je vous prie d’agréer, Monsieur Xavier Niel, l’expression de ma respectueuse considération.

Nicolas *******

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